Le Bénin, Afrique Généreuse
editorial 2024-2025
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HOMMAGE À CELLE ET CEUX QUI NOUS ONT QUITTÉS

ET NOUS ONT LAISSÉ LEUR EMPREINTE

Profitant de cet édito, je voudrais rendre hommage et grâce à ceux qui nous ont dit au revoir. Le chanteur Jean Ferrat disait dans l'une de ses chansons : « Tu aurais pu vivre encore un peu ».

Oui, vous auriez pu rester encore un peu avec nous pour nous accompagner encore un peu plus loin avant de partir, mais Il a décidé autrement.

IL, le seigneur, Allah, le grand architecte de l’univers, ..., peu importe le nom qu’on lui donne, il vous a rappelé à lui mais les traces de vos pas qui ont tracé le chemin conduisant vers le village sont toujours visibles et le seront pour toujours.

Toi Raphaël, tu as laissé un héritage à ton équipe qui poursuit avec grand succès ton œuvre. Les orphelins de Naougon, d’aujourd’hui et de demain, se souviendront toujours de ton œuvre.

Toi Imorou, tu étais toujours disponible à tout moment pour accompagner les projets, tu étais le point focal des mécaniciens deux roues de Parakou, tu as guidé nos pas à Parakou pour le développement de cette base d'appui, aujourd'hui base des artisans de Parakou. Nous n'oublierons pas ton engagement pour accompagner les femmes de la micro-conserverie ; ces femmes, toutes aujourd’hui, te disent merci. Tous les responsables professionnels des métiers suivront ton chemin pour continuer ton œuvre.

Toi Jacquelinequi, sans hésitation, a accepté une mission avec le CHD de la Vendée pour apporter ta pierre à Bassila qui s'en souvient toujours quand on parle de l'hygiène hospitalière. Alors que FBV était à la croisée des chemins, nous t'avions sollicitée pour prendre les rênes mais par ta sagesse, ta clairvoyance, tu nous as conduits vers ton époux. Ta vision était la bonne et tu nous as appris les règles de la patience.

Toi Madjidi, avec tes pas de danse, tu as communiqué à tout ton entourage à Laval l'art d'aimer son prochain, l'art d'être disponible pour les autres, ce n’était pas si facile de reprendre le flambeau de France-Bénin-Mayenne mais tu l'as fait avec succès, entraînant avec toi un tas de monde. Les associations de la Fédération se souviendront de ta rigueur pour conduire les débats. Ton œuvre se poursuivra car l'herbe ne poussera plus sur son chemin.

Enfin Toi Kémoko Bagnan, l'homme sans qui il n'y aurait pas eu toute cette aventure de France-Bénin. Tu étais médecin en France et avec toute ta famille, tu as décidé de rentrer au pays, un pays en pleine crise politique, économique et j'en passe. Affecté au CNHU à Cotonou, tu ne pouvais exercer ton métier de médecin, faute de matériel et de médicaments. C’est alors que tu as demandé à un « bénino-vendéen » de t'aider, en récupérant des « M.N.U. », Médicaments Non Utilisés en France pour t'accompagner ; ce fut le début de l'aventure en ce mois de Janvier 1988. Aujourd'hui, tu nous as quittés mais ton premier pas et les autres ont conduit à un vaste programme d'aide au développement de notre pays. Ton action est comme un puissant véhicule qui ne fera plus marche arrière.

Vous qui nous avez quittés, c'est ensemble que nous avons marché pour tracer ce chemin qui mène au village. Nous savons que vous êtes encore parmi nous, alors continuez à guider nos pas, de là-haut on voit mieux l'ombre, alors continuez à nous éclairer.

 Là où nos pas passeront pour aller au village, l'herbe ne repoussera plus.

JOSEPH LOKO