Là où le bât blesse, c’est la volonté d’imposer un système par le haut sans tenir compte d’une base fragile, je reconnais que ce n’est pas facile. Il n’y a pratiquement pas de dialogue entre les acteurs pour définir un système adapté aux réalités du terrain. Si vous voulez construire un édifice de plusieurs étages, vous avez tout intérêt à bien consolider la fondation si vous ne voulez pas tout voir s’écrouler.
Cette démarche n’est pas souvent comprise par beaucoup d’opérateurs en Afrique, on ne travaille pas sur le long terme mais sur le résultat immédiat, on va très vite sautant des étapes, il faut des chiffres, des chiffres, des chiffres rien que des chiffres et tout de suite. Pour nous, la démarche est autre, forger la base d’abord. En France, combien de temps avons-nous mis pour une protection sociale efficace et comment est née cette protection sociale ? N’est-elle pas issue des mutuelles de base ? Et même la création de certaines grandes banques n’en est-elle pas issue ?
FBV poursuit donc son action de base, soutenir les mutuelles d’arrondissements qui formeront demain les mutuelles communales et seulement après, adhérer à un système national ; ce sont ces bases qui donneront une solidité à un système national, la santé pour tous.
A la demande des artisans de Parakou, nous allons créer notre première mutuelle interprofessionnelle dans cette zone.
Bonne santé à tous !
Joseph
